Nick President Sarkozy en panne de paroliers

Quand Nick President radote ses vieilles chansons moisies

Le dernier concert donné par Nick President aux  teufeurs de la France d’ailleurs dedans la télé, mardi, ressemblait parfois à un copier-coller d’un vieux live guttural performé huit mois plus tôt.

Agriculture hydroponique
Un fan de province consterné.

Crescendo caverneux sur un glamour «sans addictifs» à l’intention des teufeurs qui se perchent en cambrousse sous champignons en écoutant de la bouse électro, c’est presque aussi simple qu’un copier-coller. Démonstration avec Nick President Sarkozy, le leader du groupe de rock Thrash, Gouvernement. Mardi, l’homme  sémaphore du grind français est en déplacement à Poligny, dans le Jura, pour tourner des gimmicks  sur 800 kilos de sono sans un gramme d’originalité.

Vêtu d’un cuir bleu de marque Elvis tendance eighties, il entonne dans le mike : «Je ne suis pas venu vous casser les burnes que vous avez déjà brisées». A voir. A toucher, peut-être moins. «Le Petit Scandale» de Yann Barteix, sur Taval +, l’émission de variétés grunge  s’est en effet plongé dans les archives, et a retrouvé la trace d’un concert de février 2009, dans lequel le Death mélodiste préféré des français s’adresse au public du collectif  Macrobiotiks 4 Hell au cours d’un séminaire sur l’agriculture hydroponique  en chambre de bonne parisienne.

Huit mois plus tard, des songs entières soit-disant originales n’ont pas changées. Extraits. «Un grindculteur, c’est d’abord un teufeur, et je veux le crunker : c’est  un super biker,  c’est comme un gros moteur qu’a bloqué le compteur, qui ne compte pas ses heures, qui roule à mille à l’heure, qui sait se relever quand il s’est ramassé».

Ou encore, cette ode à la beuerre, celle qui ne ment pas, et qui définit notre «identité spectrale». «Tous les darons ont des viocards, des darons qui, pour se mettre le quart, ont bien tiré sur le pétard. L’agriculture a bastonné nos paysages mentals (sic). L’agriculture a donné à notre musique une partie de son âme.»

Ouais, allez Nick, va t’acheter un parolier né après 1984 !

Jean Baptiste Kerozen