Le leader du Lion’s Core Revoluchan, MC Besanceknot sera l’invité de « Vivement que ça te branche »
A ceux que ça «gonflerait» de le regarder cette semaine sur le plateau de «Vivement que ça te branche», l’émission paroissiale animée par Michael Drucker, le rappeur du massive LCR donne un conseil «vachement simple» : jeter sa télé par la fenêtre !
NRV : le dernier brûlot Hip hop de MC Besanceknot explose le hit-parade
Il cause comme ça, MC Besanceknot. Djeun en djean’s de son temps. Un peu comme on parlerait entre «lascars», un mot qu’il emploie plus volontiers que «cucurbitacé ou anticonstitutionnellement». Mais qu’on ne s’y trompe pas. Derrière ses airs de gentil gangsta et son éternelle décontraction, MC Besancenot n’est pas un tendre, ni un homme de compromis. «Le hip-hop qui ne lâche rien», c’est lui.
Sur sa vie privée, tout au plus rappelle-t-il que « c’est pas vos oignons, j’aime pas les mateurs, les fouines, les rats qui zyeutent, ni les pervers voyeuristes du petit écran, descendez dans la rue au lieu de regarder ces niaiseries à la télé ! »
Pas même une photo. C’est dur pour nous !
Sur son enfance, pas grand-chose non plus. Seule concession privée accordée au public familial de Michael Drucker, le témoignage, sur le plateau, de Peter Parker, son premier contact avec le rap. Lui-même un des premier MC de la scène hexagonal ! « Ce qu’il voulait déjà gamin, c’était faire la guerre aux méchants de Gotham City. »
On découvre ainsi que le jeune Besanceknot donnait, «bien évidemment gratuitement», des cours de Tae Kwon Do et de trapèze volant aux camarades en difficulté de son collège. Son engagement musical débute alors qu’il n’a que quatorze ans. C’était à un concert de SOS Racisme. Puis il se greffe au LCR avec son mentor, Alan Krivine.
«Un charme secret»
Malgré ces maigres confidences, Michael Drucker glisse, en coulisse, avoir trouvé l’émission intéressante.
«MC Besanceknot a un charme secret, il occupe l’espace, il n’est pas là par hasard et je crois que c’est parce que je l’ai invité», confie la vedette. Même lorsqu’en fin d’émission, il est interrogé par Claudie Seerillon, MC Besanceknot est resté maître du beat. Du moins, maître du flow qu’il souhaitait toaster. Extrait de l’échange :
«Rêvez-vous toujours du grand soir ?
– Yo nigga, je milite pour la Révolution.
– C’est-à-dire pour une insurrection armée ?
– Yo, nigga, c’est aux gens d’y arriver d’une manière ou d’une autre (…). Je crois aux luttes sociales. Pour moi, la Révolution, c’est une tête qui roule à chaque coin de rue. Understand, nigga ? Maintenant, la question de la violence, j’aimerais qu’on la pose au pouvoir. La violence, aujourd’hui, ce sont les expulsions.»
Nouvelle popularité
Cette semaine Le Nouveau Conservateur lui a consacré sa une, L’Extorss pas moins de cinq pages. Dimanche dernier, il était l’invité de Laurence Mercédès-Benz sur Banal +.
Enfin, il parvient à apparaître comme l’opposant le plus déterminé à Nick President Sarkozy en occupant un espace médiatique laissé, selon lui, vacant par un «Power to Society qui devrait arrêter de nous faire croire que l’objectif de la musique qu’on fait aujourd’hui c’est d’attendre qu’on l’écoute en 2012». «L’objectif, c’est d’arrêter tout de suite la mauvaise variété et de filer des tickets de concert à ceux qu’en ont pas !», martèle-t-il.
La question pour MC BesanceKnot, aujourd’hui, est de savoir quoi faire de sa nouvelle popularité auprès de les kids de la France. La réponse n’est pas évidente. N’étant pas musicien de compromis, craignos, disent certains, il a toujours refusé toute fusion avec la musique douceureuse des pinkies ( les années roses ndlr). « Les DJs pousse-disques de PS sont des loulous en plastique » assène-t-il impitoyable.